Dans le petit village de Kalipita, à l’entrée de Yomou, une femme se bat, avec courage et détermination pour assurer l’avenir de ses enfants. Mme Louise Doualamou, la quarantaine, est une veuve dont le labeur acharné force l’admiration. Ce dimanche, sous un soleil éclatant, elle est en plein travail : à la main, elle retourne inlassablement des noix de palmiste étalées sur deux grandes bâches. Dans la cabane en bois qui lui sert d’atelier, le moteur de sa plateforme multifonctionnelle vrombit, transformant les précieuses graines en quelques gouttes d’huile.
Mais en ce jour ordinaire, la routine est bouleversée par un événement extraordinaire. Une caravane gouvernementale, menée par le Premier ministre Amadou Oury Bah, fait une halte inopinée devant son exploitation. En un instant, son quotidien modeste se retrouve sous le regard bienveillant de plusieurs ministres. L’émotion est intense. Les larmes aux yeux, Mme Doualamou peine à croire à ce moment d’exception. Elle serre les mains tendues vers elle, répond aux salutations chaleureuses du Premier ministre avant de lever les yeux au ciel : « C’est un miracle ! Je rends grâce au Seigneur et félicite le Président Doumbouya ainsi que le CNRD d’avoir rendu cela possible. »
Fière de son travail, elle entraîne ses prestigieux visiteurs à la découverte de son exploitation. Trois piliers la soutiennent : la production de matières premières, l’extraction artisanale de l’huile de palmiste et l’élevage de porcs. Sa ferme intégrée est bien plus qu’un simple moyen de subsistance, c’est un modèle d’ingéniosité en milieu rural.
Parmi les ministres présents, chacun trouve dans son activité une source d’inspiration. La ministre de la Promotion Féminine, touchée par la ténacité de cette femme, s’intéresse de près à son autonomie financière, rendue possible grâce à cette plateforme de transformation. Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, est impressionné par l’intelligence de son élevage : les porcs sont nourris avec les résidus des noix de palmiste, une approche écologique et économique. Quant à la ministre de la Formation Professionnelle, elle voit en Mme Doualamou une formatrice en puissance : son savoir-faire pourrait bénéficier à d’autres femmes rurales désireuses de s’émanciper à travers l’entrepreneuriat.
Le dialogue est riche, sincère, porteur d’espoir. Autour de cette femme courageuse, les membres du gouvernement échangent, questionnent, écoutent. Dans cette bourgade éloignée de la capitale, ils mesurent la résilience d’une population qui, malgré les défis, avance avec détermination et confiance.
À la fin de cette rencontre imprévue, un engagement est pris. Des solutions concrètes sont esquissées pour soutenir Mme Doualamou afin de renforcer son activité. Ce n’est pas seulement une visite, c’est une promesse de progrès, une démonstration que les actions du gouvernement doivent avoir un impact tangible sur la vie des citoyens.
Sous le regard émerveillé de ses enfants, Mme Doualamou voit s’ouvrir devant elle un horizon qu’elle n’osait pas espérer. Son combat quotidien, son courage, son espoir viennent d’être reconnus. Et dans son cœur, elle sait désormais que son rêve d’un avenir meilleur n’est plus un simple mirage, mais une réalité en construction.