Conakry, le 10 juin 2025 â Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Amadou Oury Bah, a prĂ©sidĂ©, dans un complexe hĂŽtelier, la cĂ©rĂ©monie de signature du Pacte dâentente nationale pour la paix entre les diffĂ©rentes coordinations rĂ©gionales, ainsi que les autoritĂ©s morales, coutumiĂšres et religieuses, dans le cadre du Projet dâappui au renforcement de la cohĂ©sion sociale en RĂ©publique de GuinĂ©e.
Le pacte, fruit dâun long processus de recherche menĂ© dans toutes les rĂ©gions du pays, vise Ă formaliser et renforcer les engagements des autoritĂ©s coutumiĂšres, religieuses et morales en faveur de lâunitĂ© nationale, de la consolidation de la paix et du renforcement de la cohĂ©sion sociale, avec lâendossement du Gouvernement guinĂ©en.
Selon Dr Safiatou Diallo, fondatrice du Centre dâInnovation et de Recherche pour le DĂ©veloppement, le pacte repose sur une Ă©tude approfondie, construite Ă partir dâentretiens, dâobservations et de recherches documentaires menĂ©es auprĂšs des citoyens et des acteurs communautaires, pour comprendre leurs expĂ©riences en matiĂšre de conflits, leurs attentes, leurs craintes, et surtout leur aspiration profonde Ă la paix : «âŻNous avons pu mesurer leur attachement Ă ce pays et leur volontĂ© dâun avenir meilleur⊠En signant ce Pacte, nous prouvons quâil est encore possible quâun peuple choisisse, librement, la paix.âŻÂ»
Les partenaires techniques ont, pour leur part, soulignĂ© la portĂ©e symbolique et opĂ©rationnelle de ce document, qualifiĂ© de point de dĂ©part pour un nouveau cadre dâaction : «âŻCe pacte servira de boussole Ă©thique et politique pour guider les actions futures. Il nous interpelle tous, signataires, autoritĂ©s et citoyens, sur notre responsabilitĂ© collective, qui exige vigilance et engagement constantâŻÂ», a dĂ©clarĂ©, au nom des partenaires, KristĂšle YounĂšs, Coordonnatrice rĂ©sidente des Nations Unies en GuinĂ©e.
Le Premier ministre a rappelĂ© que ce pacte constitue un engagement solennel pour des millions de GuinĂ©ens, afin de garantir une stabilitĂ© durable, fondĂ©e sur la rĂ©conciliation nationale et le dialogue permanent, seuls moyens de rĂ©soudre les contradictions inhĂ©rentes Ă la vie en communautĂ© et Ă lâaction publique.
«âŻ[âŠ] Une sociĂ©tĂ© civilisĂ©e, tournĂ©e vers une meilleure gouvernance, doit se doter de mĂ©canismes dâajustement lui permettant dâassurer, Ă chaque moment, un nouvel ordre de paixâŻÂ», a-t-il ajoutĂ©.
Au nom du PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Chef du Gouvernement a insistĂ© sur la portĂ©e historique de cet engagement : «âŻCe pacte doit ĂȘtre respectĂ© vaille que vaille. Il en va de lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de notre pays, de sa stabilitĂ© que nous devons construire pour nous-mĂȘmes et pour la rĂ©gionâŠâŻÂ»
Enfin, il a reconnu que le retard accumulĂ© dans le processus doit servir de leçon collective, et a appelĂ© Ă une appropriation nationale du projet de nouvelle Constitution, en ces termes : «âŻLe projet de nouvelle Constitution va vous permettre de vous rĂ©aliser Ă lâintĂ©rieur des institutions de la RĂ©publique, non pas en marge, afin de rĂ©concilier la sociĂ©tĂ© civile globale avec lâĂtat. Ce projet vous sera partagĂ©. Travaillez dessus, expliquez Ă nos compatriotes le contenu de ce qui sây trouve.âŻÂ»