LES DÉGUERPIS DE KAPORO RAILS REMERCIENT LE GOUVERNEMENT POUR LA RESTITUTION DE LEURS DROITS

Conakry, le 16 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu au palais de la Colombe les représentants des déguerpis de Kaporo Rails.
 
Après des décennies de lutte pour le rétablissement de leurs droits, les anciens habitants de Kaporo Rails, situés dans la commune de Ratoma, sont venus exprimer leur reconnaissance envers les autorités pour avoir bénéficié de terrains en compensation des pertes subies depuis 1998.
 
Ce geste du Gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’engagement ferme du Président de la République à corriger les injustices passées et à rétablir les droits des familles affectées par ces évictions massives.
 
« Cet acte s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer l’État de droit et de consolider la justice sociale », a déclaré le Premier ministre.
 
Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a précisé que l’histoire de Kaporo Rails a durablement fracturé la société guinéenne et engendré chez les enfants, qui ont grandi dans ce climat, une certaine défiance envers l’État et un manque de confiance envers les pouvoirs publics, car ils ne comprenaient pas la manière dont l’État pouvait se comporter face à ce déguerpissement de 1998.
 
« Nous devons tirer les leçons de cette histoire, sans trop en parler, car même parmi les anciens qui sont présents, la mémoire de tout ce qu’ils ont subi pourrait les faire verser des larmes. Mais cela appartient au passé. Hier, c’était hier. »
 
Saluant cet effort du Président de la République, le Chef du Gouvernement a rappelé que dès la prise du pouvoir par le CNRD, le 5 septembre 2021, l’axe stratégique de l’action du Président visait à restaurer le vivre-ensemble et à réconcilier les Guinéens, notamment en organisant rapidement, comme tout bon militaire sait le faire, les assises nationales : « pour que ceux qui ont souffert dans le passé puissent s’exprimer », précise-t-il.

GUINÉE – FMI : LE PREMIER MINISTRE SOLLICITE UN APPUI TECHNIQUE POUR RENFORCER LA GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE

Conakry, le 16 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu une délégation du Fonds monétaire international (FMI), en mission en Guinée depuis le 2 octobre 2024, dans le cadre d’un programme destiné à soutenir le développement économique du pays.

Introduite par le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, la mission a fait le point sur les travaux effectués en collaboration avec les différents services, couvrant plusieurs domaines, notamment la gouvernance économique, les dépenses publiques et les projets nécessitant l’appui technique des partenaires.

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a exprimé sa satisfaction à l’égard de cette mission. Il a souligné qu’en dépit du temps limité dont elle disposait, la mission a réussi à dresser un diagnostic pertinent de la situation économique du pays.

En abordant le diagnostic de la gouvernance économique, le Chef du Gouvernement a souligné que certains aspects nécessitent des améliorations : « Il est essentiel de conjuguer nos efforts pour renforcer la capacité des finances publiques », a-t-il précisé.

Il a ensuite sollicité l’assistance technique des partenaires en faveur des services publics, afin de corriger les faiblesses et de consolider le système financier. « Bien que l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) soient déjà opérationnelles, nous demandons un soutien technique supplémentaire pour ces institutions, afin qu’elles puissent mieux détecter les fraudes fiscales », a-t-il ajouté.

Pour conclure, il a réaffirmé l’engagement du Président de la République et du Gouvernement à mettre en place un dispositif similaire au Millenium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis : « Cette vision stratégique permet de changer la donne en matière de développement », a-t-il conclu.

LANCEMENT DU PROJET D’ÉLABORATION DU PACTE DE STABILITÉ SOCIALE : LE PREMIER MINISTRE PRÔNE COMPROMIS ET FLEXIBILITÉ POUR UN AVENIR MEILLEUR

Conakry, le 16 octobre 2024- Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement, a présidé la cérémonie de lancement du projet d’élaboration du pacte de stabilité sociale pour la croissance et le progrès social, au chapiteau du Palais du Peuple.

Initié par le ministère du Travail et de la Fonction publique à travers le Conseil National du Dialogue Social (CNDS), le pacte de stabilité vise à sensibiliser et remobiliser les acteurs du monde du travail afin d’actualiser leur engagement en faveur de la stabilité, de la croissance et du progrès social en cette période de transition.

Dans son discours, le Président du CNDS a souligné que l’élaboration de ce document représente un acte majeur, comportant des engagements destinés à rendre la vie sociale et économique plus résiliente, harmonieuse et pacifique. Il a également noté que ce pacte permettra de construire un consensus national sur les grandes stratégies susceptibles d’alimenter et d’orienter les politiques publiques en matière de relations de travail, de relations professionnelles et de production.

Pour sa part, le Ministre du Travail et de la Fonction Publique a indiqué que le pacte de stabilité est un outil de bonne gouvernance dont la Guinée a besoin pour évaluer les actions salvatrices déjà entreprises par le Gouvernement. Il a sollicité, dans son message, l’accompagnement et le soutien de toutes les structures de l’administration et des partenaires sociaux, en vue d’aboutir dans les meilleurs délais à l’élaboration et à la signature de ce pacte, pour soustraire définitivement le pays des crises sociales.

« J’ai demandé récemment à un secteur, combien coûte une journée d’activités et nous étions autour de 35 millions de dollars perdus dans le secteur», a-t-il expliqué.

Dans son discours, le Premier ministre a rappelé que le dialogue est souvent perçu de manière erronée. Cependant, il nécessite flexibilité et compromis pour trouver un espace où tout peut être possible dans la paix et le progrès : « D’où la nécessité d’institutionnaliser le dialogue social pour permettre à notre société d’évoluer dans la paix tout en tenant compte des revendications qui peuvent être gérées de manière intelligente », a-t-il ajouté.

Aussi, il a souligné que la signature du pacte représente un engagement global : « l’histoire de notre pays nous impose d’adopter une vision à long terme. Dans dix ans, cela pourrait être quelque chose de dépassé. C’est un questionnement perpétuel qui permet à une société d’évoluer positivement. »

Pour finir le Premier ministre a précisé que les pays nordiques ont la capacité de travailler ensemble de manière conjointe : « C’est cette convivialité de coopération et d’échange qui fonde les aspects fondamentaux de ce que nous laisserons à la postérité. »