Conakry, 11 avril 2025 – Le Premier ministre a reçu une mission technique de la CEDEAO, conduite par le Représentant résident de l’organisation en Guinée.
Placée sous la conduite du Chargé aux affaires politiques, paix et sécurité, la mission séjourne à Conakry dans le cadre de l’appui au processus de transition et du retour à l’ordre constitutionnel.
« Nous sommes une équipe technique de la CEDEAO, présente pour organiser une table ronde visant à mobiliser un appui financier en faveur de la Guinée. Cette mission nous permet également d’évaluer les besoins techniques du pays et de voir dans quelle mesure la CEDEAO peut renforcer son accompagnement tout au long du processus de transition », a-t-il introduit.
Il a salué le positionnement panafricain de la Guinée, qui va dans le sens de l’intégration, soulignant qu’un chronogramme avait été convenu entre les deux parties, avec une échéance initialement fixée à décembre 2024. Il a également reconnu des contraintes objectives liées à la mobilisation des ressources, tout en rassurant que la CEDEAO reste mobilisée pour un appui technique.
En retour, le Premier ministre a exprimé l’importance qu’il accorde à cette visite, estimant qu’elle s’inscrit dans le rôle essentiel dévolu à sa mission.
Parlant du retour à l’ordre constitutionnel, il a été clair sur l’engagement du Gouvernement à accélérer le processus: « Nous n’avons pas l’intention de tergiverser sur la question. La volonté d’aller de l’avant est essentielle. Nous ne le faisons pas pour satisfaire la communauté internationale, nous le faisons pour le bien-être de nos populations et pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. »
Le Chef du Gouvernement a tenu à clarifier sa vision de la mission de la CEDEAO en cours, affirmant ne pas faire de distinction entre une mission technique et politique. Pour lui, la table ronde à venir est un signal fort que la Guinée et la CEDEAO envoient ensemble.
Abordant la question du chronogramme, il a rappelé qu’un processus avait été lancé autour de plusieurs échéances électorales, allant des locales à la présidentielle. Mais après analyse, les autorités ont opté pour une nouvelle approche : « coupler probablement la présidentielle aux législatives».
Il a expliqué que ce choix vise à éviter un déséquilibre institutionnel et garantir une fondation plus solide du futur système politique. Selon lui, l’adoption de la Constitution et la mise en place des institutions qui en découleront ne doivent souffrir d’aucune fragilité : « C’est notre schéma. Pour sa mise en œuvre, on a besoin de l’accompagnement de la CEDEAO. »
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un accompagnement ferme de la CEDEAO pour la réussite de ce nouveau schéma. Il a conclu en réaffirmant la détermination du gouvernement à répondre aux attentes du peuple.
« Nous avons besoin d’une volonté ferme pour poser les bases d’une refondation. Le processus de changement est souvent complexe et compliqué. Mais nous sommes résolument engagés à être en phase avec les aspirations du peuple. »