DISCOURS DU PREMIER MINISTRE LORS DU FORUM MULTILATERAL SUR LES POLITIQUES INDUSTRIELLES 2024 A RIYAD, ROYAUME D’ARABIE SAOUDITE

Monsieur le Directeur général de l’ONUDI,
Mesdames et Messieurs les Ministres,

Chers partenaires internationaux
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un grand honneur de vous transmettre les salutations d’amitié et de fraternité du peuple de Guinée et de son Président, le Général de Corps d’Armée Mamadi DOUMBOUYA.

Mon pays, la République de Guinée, connue pour ses fabuleuses richesses minières et énergétiques à l’état naturel est heureuse de prendre part à cette 2e édition du Forum Multilatéral sur les Politiques Industrielles.

Ce forum se tient à un moment où notre pays a changé de vision stratégique dans son processus de développement et lancé un nouveau cycle de croissance et de prospérité basé sur l’Industrialisation. Notre économie a toujours été assujettie à l’extraction minière à outrance avec une très faible valeur ajoutée.

De nos jours, plus de 100 millions de tonnes de bauxite sont annuellement exportées par des multinationales contre moins de 600 tonnes d’alumine produites sur place.  Il s’agit d’une économie de rente, à laquelle nous avons décidé de tourner dos. Nous voulons une transformation industrielle de nos ressources agricoles et minières en Guinée avec des partenaires fiables. Dans cette perspective, je voudrais saluer le groupe français Altéo et d’autres qui ont favorablement répondu à l’appel du Président Mamdi Doumbouya.

Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

Il y a un an, nous avons adopté une nouvelle politique de promotion industrielle très attractive et favorable à l’investissement privé. Aussi, Il y a quelques semaines, avec le développement heureux du projet de fer Simandou, nous en avons fait notre ambition industrielle et de développement intégré : La Vision Simandou 2040 est née.

Cette Vision Simandou 2040 vise à faire de ce projet, un moteur de développement industriel durable, intégrant les leçons tirées des conflits et des crises économiques mondiales. Elle sera la force motrice de la transformation économique durable pour assurer en priorité, notamment :

  • La transformation locale des matières premières : Elle permettra de générer des emplois de qualité pour notre jeunesse en vue de réduire notre dépendance aux marchés volatils ;
  • Le développement des infrastructures : Intéressera les Chemins de fer, ports et centrales de production d’énergie verte, à l’effet de booster l’industrialisation surtout dans le secteur de l’agro-industrie, pour un développement socio économique partagé.
  • Une transition énergétique verte : Nous mettons un accent particulier sur l’utilisation d’énergies renouvelables afin d’alimenter nos industries.                                Le développement de l’hydroélectricité et de l’hydrogène vert est au cœur de notre stratégie pour réduire l’empreinte carbone et bâtir une économie durable, résiliente et contribuer aux efforts globaux de lutte contre le changement climatique.
  • Une intégration réussie dans la ZLECAF : Tout en exploitant les opportunités du marché commun africain, nous entendons créer des chaînes de valeur régionales pour promouvoir le commerce intra-africain.

La République de Guinée, placée à la façade atlantique du continent, reste en effet, une formidable porte d’entrée vers le vaste marché africain.

Après le sommet de l’Avenir, une nouvelle ère s’ouvre au monde. Les Etats et sociétés d’intérêts privés se doivent de saisir les opportunités que le multilatéralisme nous offre. Mon pays, engagé depuis trois ans dans une approche de refondation sur la base de l’inclusion sociale et de l’égalité des chances, vous invite à un véritable partenariat dynamique industrielle.

Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

Nous sommes venus ici avec l’espoir que ce forum permettra :

D’avoir des échanges fructueux sur la manière dont les politiques industrielles peuvent être alignées à l’objectif 9 des Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations Unies, relatif à l’industrie, à l’innovation et aux infrastructures ainsi que    le Pacte de l’Avenir, tout en tenant compte du contexte actuel marqué par les conflits et l’incertitude économique ;

De renforcer les partenariats stratégiques avec d’autres nations, des organisations internationales et le secteur privé pour mobiliser des ressources, soutenir les réformes et initiatives que nous mettons en place, en insistant sur le transfert de technologies et le développement du capital humain ;

  • De chercher un soutien technique et financier accru pour nos projets de transition énergétique, notamment dans l’exploitation de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables.

La Guinée est prête à contribuer de manière significative à la réussite de ce forum, en apportant des solutions concrètes et en partageant ses expériences pour encourager une coopération bénéfique à tous. Cela inclut nécessairement :

  • Le partage de nos expériences et de nos réformes dans le cadre de la Politique Nationale de Développement Industriel (PNDIG), élaborée en partenariat avec l’ONUDI. Nous avons déjà pris des mesures pour améliorer le cadre législatif, renforcer la protection des investissements et encourager la transformation locale de nos ressources naturelles ;
  • L’engagement de la Guinée dans la coopération régionale, grâce à ses ressources et à son positionnement stratégique en Afrique de l’Ouest, elle joue un rôle clé dans la promotion des chaînes de valeur régionales et la mise en œuvre de projets d’infrastructures transfrontalières ;
  • La promotion de l’inclusivité dans notre stratégie industrielle : La Guinée s’engage à ce que l’industrialisation bénéficie à tous les segments de la société, notamment les femmes, les jeunes et les communautés rurales. Nous envisageons de mettre en place des programmes de formation professionnelle et de développement des compétences pour accompagner cette transformation.

Je tiens également à souligner que la Guinée est fière de contribuer à ce forum, notamment par notre participation à la Table ronde ministérielle I, intitulée « Tirer parti de la politique industrielle pour un impact sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) – Perspectives pratiques ». Notre présence à cette session reflète notre engagement à favoriser une industrialisation inclusive et durable, tout en prenant une part active aux discussions stratégiques de ce forum.

La Guinée, sous l’impulsion de notre Président, est par ailleurs au vu de notre position écologique exceptionnelle à travers les massifs du Fouta Djallon, de Ziama et la biosphère des monts Nimba, nous sommes aussi résolument engagés sur la voie d’une croissance industrielle durable. Nous sommes déterminés à réduire l’empreinte carbone de nos industries.  L’industrialisation verte est un impératif pour nous, et nous comptons sur la coopération internationale pour atteindre ces objectifs ambitieux.

En outre, ce forum est une opportunité unique pour échanger sur les meilleures pratiques et collaborer sur des projets concrets qui contribueront à une transformation positive et durable de nos économies.

Mesdames et Messieurs,

Nous vivons hélas dans un monde où nos volontés et engagement sont perturbés par des mutations et crises : la transition énergétique, l’évolution technologique rapide, la fragilité des chaînes d’approvisionnement, les conflits géopolitiques, les crises sanitaires (Ebola, Covid 19, MPOX), j’en passe.

Ces réalités de notre monde ont leurs réponses dans nos actions coordonnées sur la base de la confiance et de la collaboration étroite. C’est ensemble que nous surmonterons les défis globaux, par le biais d’une solidarité agissante.

L’Europe à titre exemplaire est confrontée à une crise migratoire sans précèdent. L’appui à l’industrialisation de l’Afrique pourrait être une piste à prospecter afin d’inverser la courbe migratoire. Leurs conséquences sociales, économiques et politiques exigent de nous des réponses concertées et coordonnées.

Ces enjeux sont cruciaux pour la Guinée, l’Afrique et les pays en développement, notamment dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF). La réussite de la ZLECAF et la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), particulièrement l’ODD 9, dépendent d’une industrialisation robuste et inclusive, notamment la transition énergétique, l’évolution technologique rapide, la numérisation et l’automatisation dans la fabrication et la nécessité de renforcer les chaînes d’approvisionnement.

Faire intégrer l’intelligence artificielle est un passage obligé dans une industrialisation complète et constitue un atout majeur pour optimiser la production de façon rapide et efficiente.

Tous ces enjeux sont essentiels pour le développement économique de la Guinée, de l’Afrique et de l’ensemble des pays en développement.

Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

Pour finir, je voudrais également adresser, au nom de la délégation qui m’accompagne, ma profonde gratitude aux hautes autorités du Royaume d’Arabie Saoudite, à l’occurrence Sa Majesté le Roi Salmane Ben Abdel Aziz AL SAOUD et Son Altesse Royale, Mohamed Ben Salmane AL SAOUD, Prince Héritier, Premier Ministre et Chef du Gouvernement, pour leur accueil chaleureux. Aussi, mes remerciements à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et le Ministère saoudien de l’industrie qui nous offrent cette plateforme importante de dialogue, tout en jouant un rôle déterminant dans la promotion de politiques industrielles inclusives et durables à travers le monde.

Nous sommes ici pour apprendre, partager et construire ensemble un avenir meilleur pour nos peuples. La Guinée est prête à jouer un rôle actif dans cette dynamique, et nous espérons que ce forum sera une étape décisive pour faire avancer nos ambitions communes.

Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite à toutes et à tous des discussions fructueuses, ainsi que plein succès aux travaux de ce forum.

Que Dieu bénisse nos efforts et qu’Il nous guide vers des résultats concrets pour le bien-être de nos nations respectives et l’humanité.

Wa salam Aleikoum Warahma Tounlahi Wabarakatouhou

 LA GUINÉE RÉAFFIRME SA VOLONTÉ DE PROMOUVOIR LA TRANSFORMATION LOCALE DE SES RESSOURCES

Riyad, 23 octobre 2024 – Le Forum multilatéral sur la politique industrielle (MIPF), co-organisé par les Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales, a ouvert ses travaux en présence des acteurs gouvernementaux de haut niveau, des experts et des investisseurs internationaux.
Invité de marque à la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a transmis les salutations d’amitié et de fraternité du Président de la République, le Général de Corps d’Armée Mamadi DOUMBOUYA à ce forum. Le Chef du gouvernement a exprimé la vision stratégique de la Guinée pour les 15 prochaines années. « Notre économie a toujours été assujettie à l’extraction minière à outrance avec une très faible valeur ajoutée. Nous avons décidé de tourner le dos à l’économie de rente pour une transformation industrielle de nos ressources agricoles et minières en Guinée avec des partenaires fiables. »
Amadou Bah a également invité les autorités saoudiennes à s’investir dans le développement d’un partenariat profitable avec la Guinée, notamment dans la mise en œuvre des projets de transformation durable planifiés dans le programme Simandou 2040.
Le développement des infrastructures, la transformation locale des matières premières, et l’énergie verte sont des sujets sur lesquels la délégation guinéenne espère avoir « des échanges fructueux » au forum de Riyad.
À la table ronde ministérielle intitulée “Tirer parti de la politique industrielle pour un impact sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) – Perspectives pratiques”, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Dre Diaka Sidibé, a présenté les attraits de la Politique Nationale de Développement Industriel (PNDIG), élaborée en partenariat avec l’ONUDI.
Dans un contexte multilatéral, l’Arabie Saoudite a rassuré de son engagement à renforcer la coopération avec les États dans le secteur industriel afin de contribuer à la croissance économique et à la stabilité mondiale. Félicitée et encouragée par l’ONUDI, le royaume compte promouvoir les investissements dans l’innovation et la créativité numérique dans l’industrie manufacturière. Le ministre saoudien de l’Énergie, son altesse royale, Abdulaziz Bin Salman Al Saoud, a témoigné des bienfaits des technologies numériques pour la résilience de l’économie de son pays.

LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN : LE PREMIER MINISTRE EN PREMIÈRE LIGNE DU MARATHON DE SOLIDARITÉ

Conakry, le 20 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a officiellement lancé la toute première édition de la marche rose, marquant le mois d’octobre dédié à la sensibilisation sur le cancer du sein.

L’événement s’est déroulé au Palais des sports du stade du 28 septembre, en présence de plusieurs membres du Gouvernement et de citoyens mobilisés pour la cause.

Dans son message, le Chef du Gouvernement a appelé à une prise de conscience collective face aux maladies graves qui affectent les femmes, notamment le cancer du sein et celui de l’utérus. « On vit avec et au moment où l’on se rend compte que c’est dangereux, il est déjà trop tard », a-t-il averti, insistant sur l’importance de diagnostiquer et de traiter ces pathologies à temps.

Le Chef du Gouvernement a rappelé que la santé publique constitue une priorité pour l’État : « En tant que Gouvernement, nous devons faire le maximum pour aider les jeunes filles et les futures mères à vivre longtemps en bonne santé », a-t-il affirmé.

Il a ensuite souligné l’importance d’instaurer des programmes de dépistage de manière régulière et systématique, notamment pour le cancer du sein et de l’utérus. Ces mesures, selon lui, sont essentielles pour améliorer la santé publique dans son ensemble.

Pour concrétiser cet esprit de solidarité, le Chef du Gouvernement, accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, a pris part à un marathon de 4 km. Le parcours a débuté au stade du 28 septembre, s’est poursuivi jusqu’à Donka, avant de revenir au point de départ. Cette course a rassemblé de nombreux participants, y compris les tout-petits, unis pour soutenir la lutte contre le cancer et sensibiliser à l’importance de la prévention et du dépistage.

Pour conclure, le Premier ministre a réitéré la solidarité du gouvernement envers les femmes et les efforts de sensibilisation en cours. Il a également rappelé l’engagement du Gouvernement à accompagner les initiatives visant à lutter contre ces maladies graves.

GUINÉE-INDE : OUVERTURE DE NOUVEAUX HORIZONS DE COOPERATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Conakry, le 19 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, accompagné du ministre du Plan et de la Coopération internationale, M. Ismael NABE, a reçu au Palais de la Colombe une délégation indienne conduite par S.E. Sevala Naik MUDE, Ministre indien des Affaires extérieures.
« Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux nations, avec un accent particulier sur des secteurs clés tels que l’éducation, la diplomatie, la santé, l’industrie ou encore l’agriculture », a déclaré l’émissaire indien.
Lors de son intervention, le Premier ministre a rappelé l’ancienneté des relations entre les deux pays, notamment leur rôle dans la promotion du Mouvement des Non-Alignés. Il a également salué les progrès de l’Inde au cours des 40 dernières années dans des secteurs clés du développement.
Il a surtout sollicité l’appui du gouvernement indien pour la construction de l’Institut Sud-Sud, destiné à aider les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, afin d’atteindre leur autonomie et un développement durable et inclusif dans un contexte de crises multiples. Il a également évoqué le renforcement de l’Institut Pasteur de Kindia, qui tend à célébrer ses 100 ans de création. Cet institut fut un grand centre pour les besoins liés aux vaccins antivenimeux, tant en Guinée qu’ailleurs.
Le Chef du Gouvernement a enfin émis le souhait de voir les firmes indiennes s’implanter davantage en Guinée, notamment dans le développement du capital humain et l’élargissement des marchés vers la sous-région.
Cela permettrait de mieux tirer profit des expertises de New Delhi à travers les liens de coopération séculaire, qui pourraient encore impacter positivement les secteurs de l’industrie pharmaceutique, des mines, de l’agriculture et du commerce.

LE PREMIER MINISTRE PRESIDE LA PREMIÈRE REUNION DU COMITÉ D’ORIENTATION ET DE COORDINATION STRATEGIQUE DU FONDS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN GUINÉE

Conakry, le 18 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, en présence de quelques membres du Gouvernement, a présidé la première réunion du Comité d’Orientation et de Coordination Stratégique du Fonds pour la Consolidation de la Paix en Guinée (PBF) dans un complexe hôtelier de Kaloum.
Le Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF – Peace Building Fund) est l’instrument financier de premier recours des Nations Unies pour maintenir la paix dans les pays à risque ou touchés par des conflits violents.
Sur la base des leçons tirées des Plans Prioritaires de Prévention et de Consolidation de la Paix (PPCP 1 et PPCP 2), un Comité d’Orientation et de Coordination Stratégique (COCS) a été mis en place. Son objectif est de créer une synergie et d’assurer la coordination entre toutes les initiatives des acteurs impliqués dans la consolidation de la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale en Guinée.
Dans son discours, 𝗔𝗻𝘀𝗼𝘂𝗺𝗮𝗻𝗲 𝗕𝗲́𝗿𝗲́𝘁𝗲́, 𝗥𝗲𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲 𝗥𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗦𝘆𝘀𝘁𝗲̀𝗺𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗡𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗨𝗻𝗶𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲 a précisé que ce comité stratégique constitue un cadre collaboratif de mutualisation des efforts pour toutes les interventions en faveur de la consolidation de la paix. Il s’inscrit dans le cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (2024-2028), en cohérence avec le programme de référence intérimaire du gouvernement et la vision Simandou 2040.
Dans son allocution, Le Premier Ministre Amadou Oury BAH a souligné que la consolidation de la paix en Guinée est un enjeu majeur qui exige des efforts concertés, tout en insistant sur le fait que la paix, le vivre-ensemble et la sécurité des populations sont des préalables indispensables à tout progrès.
Ensuite, il a interpellé les acteurs impliqués dans le processus à renforcer les cadres de dialogue communautaire pour désamorcer les conflits potentiels liés à l’accès aux ressources et à l’emploi : « 𝙀𝙣 𝙖𝙙𝙤𝙥𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙥𝙥𝙧𝙤𝙘𝙝𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙥𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙙𝙚𝙫𝙤𝙣𝙨 𝙫𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚𝙧 𝙖̀ 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙥𝙪𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙞𝙢𝙥𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚́𝙚𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙙𝙚́𝙘𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙩 𝙗𝙚́𝙣𝙚́𝙛𝙞𝙘𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙩𝙤𝙢𝙗𝙚́𝙚𝙨 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 », a-t-il déclaré.
De plus, le Chef du Gouvernement a souligné l’importance des jeunes et des femmes dans la dynamique de consolidation de la paix : « Ils sont non seulement les acteurs du présent, mais aussi les bâtisseurs de notre avenir ».
Pour conclure, le Premier ministre a exprimé sa profonde gratitude aux Partenaires Techniques et Financiers, en particulier aux Nations Unies, pour leur soutien indéfectible depuis 2006. Il a ajouté : « Grâce à leur appui constant, nous avons pu franchir des étapes importantes dans la préservation de la paix. »

DISCOURS DU PREMIER MINISTRE AMADOU OURY BAH AU LANCEMENT DES TRAVAUX D’ÉLABORATION DE LA CHARTE DU PACTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Madame la porte-parole du CNRD, Colonel Aminata Diallo,

Monsieur le Président du CNT,

Monsieur le Ministre de la Fonction publique et du Travail,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédités en République de Guinée,

Distingués représentants des confessions religieuses,

Monsieur le représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée,

Monsieur le Coordinateur général du mouvement syndical guinéen,

Monsieur le Président du CNDS,

Mesdames les facilitatrices,

Monsieur le Président de la Coordination de la communauté Hali Poular,

Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile,

Chers amis,

Distingués invités,

Le chemin parcouru a été long. Je saisis cette occasion pour rendre hommage à la mémoire des personnalités illustres qui se sont battues pour la Guinée. Parmi elles, nous nous souvenons de l’engagement de figures telles qu’El Hadj Ibrahima Fofana, Mamadou Adiarra, et tant d’autres du mouvement syndical, qui ont contribué à façonner le dialogue social dans notre pays.

Pendant de nombreuses années, la Guinée a été marquée par un refus systématique du dialogue, aussi bien sur le plan social que politique. Cette situation nous a conduit de crise en crise, souvent avec des conséquences tragiques. Aujourd’hui, nous tirons les leçons de ces événements douloureux, notamment les bouleversements sociaux de 2007-2008, qui ont démontré la capacité du peuple guinéen à se mobiliser dans la paix et la non-violence.

Dans cette mobilisation, il est important de reconnaître à sa juste valeur, le rôle fondamental oué par le mouvement syndical. Le combat a été long, rude, mais exemplaire. Il est important que la société guinéenne valorise ces moments héroïques où des hommes et des femmes ont sacrifié leur sécurité pour permettre à la Guinée de trouver des voies de sortie de crise.

Je tiens à saluer la vision du Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, qui, dès son accession au pouvoir le 5 septembre 2021, a lancé les Assises nationales. Ces Assises, qui se sont tenues dans tout le pays et à l’étranger, ont permis de recueillir des recommandations cruciales pour la réconciliation et la paix sociale. Parmi les 45 recommandations issues de ces travaux, certaines sont déjà en cours d’exécution, et je tiens à remercier tous ceux qui y ont contribué.

Le dialogue inter-guinéen, auquel les facilitatrices ont apporté leur précieuse expertise, a permis de créer un climat d’échanges constructifs, même si des divergences subsistent. Le véritable esprit du dialogue consiste à accepter le compromis et la flexibilité, en prenant en compte les revendications de chacun pour parvenir à un consensus dans la paix.

Le climat de paix et de stabilité est essentiel pour que nous puissions répondre aux besoins sociaux de la population. De nombreuses actions ont été entreprises, mais pour qu’il y ait progrès, il est nécessaire de redistribuer les richesses de manière équitable. C’est pourquoi, sous l’impulsion du Président de la République, nous avons œuvré à la réunification du patronat, à la dynamisation de la Chambre de commerce et à l’unité d’action des syndicats, afin de renforcer le dialogue social et institutionnaliser la concertation.

Le rôle du gouvernement dans ce processus est de gouverner avec rigueur et sérieux. Nous devons gérer nos finances publiques de manière responsable pour assurer la pérennité des acquis sociaux, tels que les retraites et l’assurance maladie. Cela implique des réformes indispensables pour renforcer la résilience de notre économie et garantir une répartition équitable des ressources.

La signature de ce Pacte de Stabilité Sociale est un engagement global qui doit permettre à la Guinée de progresser dans la paix et la sérénité. Ce pacte, soutenu par des institutions fortes et un dialogue permanent, offre une voie vers un avenir prospère où les travailleurs verront leurs droits respectés et où la politique jouera pleinement son rôle dans une société réconciliée.

LES DÉGUERPIS DE KAPORO RAILS REMERCIENT LE GOUVERNEMENT POUR LA RESTITUTION DE LEURS DROITS

Conakry, le 16 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu au palais de la Colombe les représentants des déguerpis de Kaporo Rails.
 
Après des décennies de lutte pour le rétablissement de leurs droits, les anciens habitants de Kaporo Rails, situés dans la commune de Ratoma, sont venus exprimer leur reconnaissance envers les autorités pour avoir bénéficié de terrains en compensation des pertes subies depuis 1998.
 
Ce geste du Gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’engagement ferme du Président de la République à corriger les injustices passées et à rétablir les droits des familles affectées par ces évictions massives.
 
« Cet acte s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer l’État de droit et de consolider la justice sociale », a déclaré le Premier ministre.
 
Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a précisé que l’histoire de Kaporo Rails a durablement fracturé la société guinéenne et engendré chez les enfants, qui ont grandi dans ce climat, une certaine défiance envers l’État et un manque de confiance envers les pouvoirs publics, car ils ne comprenaient pas la manière dont l’État pouvait se comporter face à ce déguerpissement de 1998.
 
« Nous devons tirer les leçons de cette histoire, sans trop en parler, car même parmi les anciens qui sont présents, la mémoire de tout ce qu’ils ont subi pourrait les faire verser des larmes. Mais cela appartient au passé. Hier, c’était hier. »
 
Saluant cet effort du Président de la République, le Chef du Gouvernement a rappelé que dès la prise du pouvoir par le CNRD, le 5 septembre 2021, l’axe stratégique de l’action du Président visait à restaurer le vivre-ensemble et à réconcilier les Guinéens, notamment en organisant rapidement, comme tout bon militaire sait le faire, les assises nationales : « pour que ceux qui ont souffert dans le passé puissent s’exprimer », précise-t-il.

GUINÉE – FMI : LE PREMIER MINISTRE SOLLICITE UN APPUI TECHNIQUE POUR RENFORCER LA GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE

Conakry, le 16 octobre 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu une délégation du Fonds monétaire international (FMI), en mission en Guinée depuis le 2 octobre 2024, dans le cadre d’un programme destiné à soutenir le développement économique du pays.

Introduite par le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, la mission a fait le point sur les travaux effectués en collaboration avec les différents services, couvrant plusieurs domaines, notamment la gouvernance économique, les dépenses publiques et les projets nécessitant l’appui technique des partenaires.

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a exprimé sa satisfaction à l’égard de cette mission. Il a souligné qu’en dépit du temps limité dont elle disposait, la mission a réussi à dresser un diagnostic pertinent de la situation économique du pays.

En abordant le diagnostic de la gouvernance économique, le Chef du Gouvernement a souligné que certains aspects nécessitent des améliorations : « Il est essentiel de conjuguer nos efforts pour renforcer la capacité des finances publiques », a-t-il précisé.

Il a ensuite sollicité l’assistance technique des partenaires en faveur des services publics, afin de corriger les faiblesses et de consolider le système financier. « Bien que l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) soient déjà opérationnelles, nous demandons un soutien technique supplémentaire pour ces institutions, afin qu’elles puissent mieux détecter les fraudes fiscales », a-t-il ajouté.

Pour conclure, il a réaffirmé l’engagement du Président de la République et du Gouvernement à mettre en place un dispositif similaire au Millenium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis : « Cette vision stratégique permet de changer la donne en matière de développement », a-t-il conclu.

LANCEMENT DU PROJET D’ÉLABORATION DU PACTE DE STABILITÉ SOCIALE : LE PREMIER MINISTRE PRÔNE COMPROMIS ET FLEXIBILITÉ POUR UN AVENIR MEILLEUR

Conakry, le 16 octobre 2024- Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement, a présidé la cérémonie de lancement du projet d’élaboration du pacte de stabilité sociale pour la croissance et le progrès social, au chapiteau du Palais du Peuple.

Initié par le ministère du Travail et de la Fonction publique à travers le Conseil National du Dialogue Social (CNDS), le pacte de stabilité vise à sensibiliser et remobiliser les acteurs du monde du travail afin d’actualiser leur engagement en faveur de la stabilité, de la croissance et du progrès social en cette période de transition.

Dans son discours, le Président du CNDS a souligné que l’élaboration de ce document représente un acte majeur, comportant des engagements destinés à rendre la vie sociale et économique plus résiliente, harmonieuse et pacifique. Il a également noté que ce pacte permettra de construire un consensus national sur les grandes stratégies susceptibles d’alimenter et d’orienter les politiques publiques en matière de relations de travail, de relations professionnelles et de production.

Pour sa part, le Ministre du Travail et de la Fonction Publique a indiqué que le pacte de stabilité est un outil de bonne gouvernance dont la Guinée a besoin pour évaluer les actions salvatrices déjà entreprises par le Gouvernement. Il a sollicité, dans son message, l’accompagnement et le soutien de toutes les structures de l’administration et des partenaires sociaux, en vue d’aboutir dans les meilleurs délais à l’élaboration et à la signature de ce pacte, pour soustraire définitivement le pays des crises sociales.

« J’ai demandé récemment à un secteur, combien coûte une journée d’activités et nous étions autour de 35 millions de dollars perdus dans le secteur», a-t-il expliqué.

Dans son discours, le Premier ministre a rappelé que le dialogue est souvent perçu de manière erronée. Cependant, il nécessite flexibilité et compromis pour trouver un espace où tout peut être possible dans la paix et le progrès : « D’où la nécessité d’institutionnaliser le dialogue social pour permettre à notre société d’évoluer dans la paix tout en tenant compte des revendications qui peuvent être gérées de manière intelligente », a-t-il ajouté.

Aussi, il a souligné que la signature du pacte représente un engagement global : « l’histoire de notre pays nous impose d’adopter une vision à long terme. Dans dix ans, cela pourrait être quelque chose de dépassé. C’est un questionnement perpétuel qui permet à une société d’évoluer positivement. »

Pour finir le Premier ministre a précisé que les pays nordiques ont la capacité de travailler ensemble de manière conjointe : « C’est cette convivialité de coopération et d’échange qui fonde les aspects fondamentaux de ce que nous laisserons à la postérité. »