Koundara, 26 avril – En marge de l’immersion gouvernementale dans la préfecture de Koundara, le Premier ministre, Amadou Oury Bah a effectué un pèlerinage émouvant à Ourous, le village natal du Cardinal Robert Sarah, situé dans la sous-préfecture de Youkounkoun.

Sur cette terre de spiritualité chrétienne, il s’est recueilli sur la tombe du Père Louis Pathé Barry, premier prêtre noir de la paroisse Sainte-Rose d’Ourous. Le Premier ministre témoigne avoir connu le Père Louis Barry dans les années 1985-1986. « Il était d’une intégrité exemplaire et d’une dévotion religieuse remarquable ».

La visite a permis à Bah Oury d’honorer la mémoire du Père Barry a également été une opportunité pour lui de découvrir les tombes des parents du Cardinal Robert SARAH : « tout cela fait partie de notre patrimoine, de notre histoire commune… »

En présence des autorités administratives locales et du prêtre de la paroisse Diocèse Sainte Rose D’Ourous, le Premier ministre a son « pèlerinage » a mis à profit pour signer dans le registre de condoléances, à la suite de la disparition de sa Sainteté le Pape François.

Samedi 26 avril 2025 – Après son passage dans le centre-ville de Koundara, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, s’est successivement rendu dans les sous-préfectures de Termessè, de Guingan et de Youkounkou, dans le cadre de la campagne de sensibilisation pour le Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC).

Les habitants de ces localités ont accueilli avec fierté cette visite historique. Sur leurs visages se lisaient une joie sincère et l’espoir d’un avenir meilleur, car c’est la première fois depuis l’indépendance qu’un Premier ministre foulait le sol de leurs communautés.

Dans son intervention, le Chef du Gouvernement a attiré l’attention sur les obstacles rencontrés par certains citoyens dans l’accès aux documents administratifs, en raison de leur patronyme.

Il a rappelé que la richesse de la diversité ethnique guinéenne dépasse les patronymes les plus répandus : « En Guinée, il existe des noms qui, lorsqu’on les entend, peuvent susciter des doutes sur la nationalité de la personne. Pourtant, il n’y a pas que les Bangoura, Diallo, Bah, Condé, etc., qui sont Guinéens. Des patronymes comme Bobane, Nioké, Niabaly, et bien d’autres appartiennent aussi à des Guinéens à part entière », a-t-il déclaré.

À cet effet, il a lancé un appel fort, en particulier aux communautés minoritaires (Niabaly, Nioké, Bobane, Sande, etc…), les invitant à participer massivement au recensement. Cela permettra de lutter contre les discriminations et de garantir que chaque citoyen soit pleinement reconnu :
« Le recensement est un acte fondamental, garantissant à chacun un identifiant unique. »

Poursuivant son propos, il a réaffirmé l’attention constante du Gouvernement envers les populations à la base, soulignant que l’initiative d’immersion vise précisément à écouter leurs préoccupations et à y apporter des réponses concrètes.

Le Premier ministre s’est ensuite rendu au centre d’enrôlement de Termessè pour évaluer le déroulement des opérations. Selon M. Youssouf Bangoura, superviseur du site, la mobilisation est remarquable : « Plus de 80 personnes peuvent être enrôlées par jour dans la sous préfecture de Termessè et, depuis le lancement de l’opération, 563 citoyens ont déjà été recensés, sans rencontrer de difficultés majeures. »

Koundara, le 26 avril 2025 – Après avoir visité les localités de Sambaïlo et de Soroboïdo, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, accompagné du Gouverneur de la région de Boké et du Préfet de Koundara, a poursuivi ses activités dans le centre-ville de la Commune urbaine, où il a entamé une série de visites d’infrastructures administratives.

Il s’est successivement rendu au bloc administratif de la préfecture, au logement du préfet, à la Villa Syli et à la cité des fonctionnaires, des infrastructures, toutes dans un état de vétusté avancée.

Construites en 1959, ces infrastructures font partie du premier plan triennal lancé après l’indépendance et nécessitent aujourd’hui une réhabilitation urgente.

Le préfet de Koundara a salué la visite du Chef du Gouvernement, soulignant l’importance de ce déplacement pour constater de visu les réalités locales. Il a également évoqué le manque d’infrastructures adéquates, un problème qui décourage de nombreux fonctionnaires mutés dans la préfecture, notamment en raison de l’insuffisance de logements. Pourtant, a-t-il rappelé, Koundara est une zone stratégique disposant d’énormes ressources, notamment en agriculture et en énergie solaire : « Si les plaines sont aménagées, cette seule préfecture pourrait nourrir une grande partie de la Guinée. De plus, son fort ensoleillement permettrait d’installer des panneaux solaires pour alimenter même d’autres préfectures. »

Pour le Chef du Gouvernement, cette situation est particulièrement préoccupante, surtout pour une préfecture frontalière, située à proximité du Sénégal, de la Guinée-Bissau et sur un axe de passage important pour les ressortissants de la Gambie : « C’est une zone hautement stratégique aux potentialités agricoles et pastorales importantes. »

À cet effet, il a assuré que le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat sera impliqué dans un programme de réhabilitation des infrastructures afin de renforcer la présence de l’État à travers son patrimoine immobilier.