LUTTE CONTRE LA ROUGEOLE : LE PREMIER MINISTRE LANCE LA CAMPAGNE NATIONALE DE VACCINATION À SIGUIRI

Samedi 9 novembre 2024 – Le Premier ministre Amadou Oury BAH, accompagnĂ© du ministre de la SantĂ© et de l’HygiĂšne Publique, est arrivĂ© ce matin dans la prĂ©fecture de Siguiri pour lancer la campagne de vaccination contre la rougeole.

Cette campagne, qui s’étend Ă  25 districts sanitaires Ă  travers le pays, vise Ă  amĂ©liorer la survie des enfants de 0 Ă  59 mois, en rĂ©duisant significativement la morbiditĂ© et la mortalitĂ© dues aux maladies Ă©vitables par la vaccination.

Les statistiques partagĂ©es par le ReprĂ©sentant de l’OMS, M. Jean-Marie KIPELA, sont alarmantes : « Plus de 2 363 cas suspects de rougeole, dont 433 confirmĂ©s depuis le dĂ©but de l’annĂ©e ». Cette Ă©pidĂ©mie touche actuellement 24 districts, dont Kankan, Dinguiraye et Siguiri, qui sont particuliĂšrement prĂ©occupants.

Le ministre de la SantĂ© pour sa part , a rappelĂ© que la GuinĂ©e, fait malheureusement partie des pays de la sous-rĂ©gion africaine dont la couverture vaccinale reste faible depuis des annĂ©es. Avec seulement 47 % de couverture vaccinale, nous devons redoubler d’efforts pour inverser cette tendance et protĂ©ger nos enfants.

« La rougeole est responsable de la mort de milliers de personnes dans le monde. Selon l’OMS, en 2022, on estimait Ă  136 000, le nombre de dĂ©cĂšs dus Ă  la rougeole, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans qui auraient pu vivre s’ils avaient Ă©tĂ© vaccinĂ©s », a-t-il dĂ©plorĂ©.

Le champion national de la vaccination, M. Amadou Oury BAH, a appelĂ© chaque citoyen et chaque famille Ă  participer activement Ă  cette campagne de sensibilisation sur la vaccination. Selon lui, la protection de nos enfants contre la rougeole et d’autres maladies Ă©vitables repose sur la mobilisation de tous. Il a soulignĂ© que la santĂ© est une responsabilitĂ© partagĂ©e et que chacun a un rĂŽle essentiel Ă  jouer pour informer, encourager et soutenir la vaccination.

« La mĂšre de famille qui a portĂ© son enfant pendant neuf mois et qui a failli perdre sa vie pour le mettre au monde, doit ĂȘtre sensibilisĂ©e Ă  la nĂ©cessitĂ© de vacciner son enfant pour le protĂ©ger contre les maladies, et principalement contre la rougeole », a dĂ©clarĂ© le Chef du Gouvernement.

Les partenaires techniques et financiers, notamment Gavi, UNICEF, OMS, USAID, la Fondation Bill & Melinda Gates et bien d’autres Ă©taient prĂ©sents Ă  Siguiri pour rĂ©itĂ©rer leur volontĂ© Ă  accompagner la GuinĂ©e dans cette vaste campagne de lutte acharnĂ©e contre les maladies et les dĂ©cĂšs Ă©vitables par la vaccination.

LE PREMIER MINISTRE A SIGUIRI POUR LE LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA ROUGEOLE

Samedi 9 novembre 2024 – Le Premier ministre Amadou Oury BAH, accompagnĂ© du ministre de la SantĂ© et de l’HygiĂšne Publique, est arrivĂ© ce matin dans la prĂ©fecture de Siguiri pour lancer la campagne de vaccination contre la rougeole.

À sa descente d’avion, il est accueilli par les autoritĂ©s rĂ©gionale, prĂ©fectorale, communale ainsi que les chefs religieux de la rĂ©gion de Kankan. En suite, le chef du Gouvernement et sa suite ont Ă©tĂ© conduits au vestibule des sages, le Nouga Bolomba, situĂ© dans le quartier Siguiri Körö 1. Ici, Amadou Oury Bah a transmis les salutations du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Sa rencontre avec les sages, a Ă©tĂ© cordiale et riche en enseignements . L’accent est mis sur la paix et la quiĂ©tude sociale.

Le Chef du Gouvernement a rappelĂ© que la santĂ© et l’éducation sont des prioritĂ©s pour le PrĂ©sident de la RĂ©publique : « Un enfant vaccinĂ© est un enfant en bonne santĂ©. Il est possible que la population soit rĂ©ticente. Nous sollicitons donc votre aide, en tant que sages, pour sensibiliser les populations et leur expliquer les bienfaits de la vaccination. L’an dernier, les enfants n’ont pas Ă©tĂ© vaccinĂ©s, et nous voulons rattraper ce retard », a-t-il dĂ©clarĂ©.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : « UNE POPULATION QUI A FAIM NE PEUT ÊTRE EN PAIX »

Selon un rapport de la Commission de l’Union africaine, “environ 21 % des habitants du continent ont souffert de la faim en 2020”. Pourtant, de nombreux experts et dirigeants soutiennent qu’un monde sans faim est possible.

À Addis-Abeba, le gouvernement Ă©thiopien et l’Organisation des Nations unies pour le dĂ©veloppement industriel (ONUDI) ont organisĂ©, du 5 au 7 novembre 2024, une confĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© alimentaire, avec l’assistance technique de la FAO.

Le Premier ministre guinĂ©en, Amadou Oury Bah, a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  prendre part au dĂ©bat politique de haut niveau qui a suivi les sessions techniques de cette rencontre. S’exprimant au nom du PrĂ©sident de la RĂ©publique, le GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Mamadi Doumbouya, Amadou Oury Bah a dĂ©clarĂ© que la faim est une calamitĂ© Ă  combattre systĂ©matiquement. Il a rappelĂ© la nĂ©cessitĂ© de la solidaritĂ© internationale, en invitant les États et les organisations Ă  agir. « Nous devons avoir la possibilitĂ© de dĂ©velopper notre agriculture, de repenser nos maniĂšres de faire en utilisant les nouvelles technologies. L’action n’est plus un choix, c’est une obligation. Une obligation de rĂ©pondre aux attentes des millions de jeunes pour avoir la paix et la stabilitĂ©. » Pour lui, « une population qui a faim est une population qui ne peut pas ĂȘtre en paix ».

Le Premier ministre a conclu son intervention trĂšs applaudie en indiquant les deux actions qui marquent de maniĂšre ferme et dĂ©terminĂ©e l’engagement de la GuinĂ©e Ă  changer de paradigme pour assurer sa sĂ©curitĂ© alimentaire et lutter contre le changement climatique : le programme Simandou 2040 et la prĂ©servation du massif du Fouta Djallon.

Les Chefs d’États du Kenya et de la Sierra Leone ont reconnu que les États africains disposent de ressources immenses pour libĂ©rer les populations de la faim. L’Éthiopie a rĂ©ussi Ă  conforter sa sĂ©curitĂ© alimentaire Ă  travers l’initiative “Green Legacy” lancĂ©e en juin 2019. « 40 milliards d’arbres sont plantĂ©s aujourd’hui. 60 % de ces arbres sont fruitiers comme les avocatiers et les manguiers. En plus de lutter contre le changement climatique, ces plantations produisent des fruits pour l’alimentation et gĂ©nĂšrent des revenus pour les agriculteurs grĂące Ă  l’exportation », explique le ministre Ă©thiopien de l’Agriculture, Girma Amente.

L’exemple Ă©thiopien et les expĂ©riences conduites au Kenya tĂ©moignent de la possibilitĂ© pour les États africains de nourrir dignement leurs populations. Pour crĂ©er de la croissance Ă  travers des chaĂźnes de valeur dans l’agro-industrie, l’Organisation des Nations unies pour le dĂ©veloppement industriel assure de son accompagnement. Dans cette perspective, la GuinĂ©e s’apprĂȘte Ă  Ă©laborer un programme de partenariat pays avec l’ONUDI.