Agriculture : Fin des Etats GĂ©nĂ©raux de l’agriculture et de l’élevage

Conakry, le 5 juillet 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a clĂŽturĂ© la premiĂšre Ă©dition des États GĂ©nĂ©raux de l’Agriculture et de l’Élevage.

Les États GĂ©nĂ©raux de l’Agriculture et de l’Élevage visent Ă  approfondir le diagnostic du secteur de l’agriculture et de l’élevage en vue d’identifier les voies et moyens garantissant un accroissement durable de la production et de la productivitĂ©, dans le but d’assurer l’autosuffisance ainsi que la sĂ©curitĂ© alimentaire et nutritionnelle des populations.

Dans son discours, le Premier ministre a soulignĂ© que l’objectif est que l’agriculture et l’élevage puissent contribuer Ă  hauteur de prĂšs de 50 % du PIB pour la croissance Ă©conomique : « Cela doit ĂȘtre un objectif rĂ©aliste. Parce que, comme disent les experts de la Banque mondiale, la GuinĂ©e rĂ©alise un taux de croissance Ă©conomique de 4 % », a-t-il rappelĂ©.

Par la suite, il a prĂ©cisĂ© que les 4 %, sans rien faire, peuvent ĂȘtre atteints : « Donc, donnons-nous les moyens d’avoir 10 %. Et ce sont ces 10 % de croissance de maniĂšre durable qui feront qu’à moyen terme nous allons inverser la courbe de la pauvretĂ©, et c’est par le secteur agricole que nous pouvons rĂ©ussir cela », ajoute-t-il.

Pour finir, il a indiquĂ© que dĂšs les prochains jours, il va mettre en place deux comitĂ©s mensuels : « Un comitĂ© chargĂ© du dĂ©veloppement durable et du capital humain, et un autre comitĂ© chargĂ© des finances publiques et des rĂ©formes, afin que de maniĂšre structurĂ©e l’ensemble des interventions des ministĂšres sectoriels puissent se retrouver en phase dans une dynamique collective et avancer ensemble ».

Le Premier ministre a prĂ©sidĂ© la confĂ©rence des Ambassadeurs et chefs d’agence de coopĂ©ration en poste en GuinĂ©e pour la crĂ©ation d’un Institut de dĂ©veloppement

Conakry, le 05 juillet 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a prĂ©sidĂ© la ConfĂ©rence des Ambassadeurs et Chefs d’Agences de CoopĂ©ration en poste Ă  Conakry sur le projet de crĂ©ation de l’Institut International de DĂ©veloppement de la CoopĂ©ration Sud-Sud et Triangulaire.

L’Institut International de DĂ©veloppement de la CoopĂ©ration Sud-Sud et Triangulaire aura pour vocation d’aider les pays en dĂ©veloppement, notamment les pays les moins avancĂ©s, Ă  atteindre leur autonomie individuelle et collective, ainsi que leur dĂ©veloppement durable et inclusif dans un contexte de changement et de crise multiples.

Le Ministre du Plan et de la CoopĂ©ration internationale, a dans son discours soulignĂ© que ce projet est une initiative du gouvernement de la RĂ©publique de GuinĂ©e, qui a Ă©mergĂ© Ă  la suite de la deuxiĂšme confĂ©rence des Nations Unies de la CoopĂ©ration Sud-Sud, tenue en mars 2019 Ă  Buenos Aires. Depuis lors, le gouvernement guinĂ©en s’est engagĂ© sans relĂąche et avec succĂšs dans une campagne de plaidoyers Ă  travers le monde pour mobiliser la communautĂ© internationale en faveur de cet institut.

Le Premier ministre a rappelĂ© que de par son histoire, la GuinĂ©e a Ă©tĂ© le pays qui a montrĂ© la voie Ă  beaucoup d’autres pour l’accession Ă  l’indĂ©pendance parmi les pays francophones. La GuinĂ©e a Ă©galement payĂ© un lourd tribut pour l’accompagnement de tous les mouvements de libĂ©ration et de dĂ©colonisation en Afrique. « Il est trĂšs important de souligner », poursuit- il, « que malgrĂ© tout cela, il y a une certaine injustice Ă  l’Ă©gard de la GuinĂ©e depuis un certain temps ».

« D’oĂč la volontĂ© du gouvernement guinĂ©en de solliciter la crĂ©ation de l’Institut de CoopĂ©ration Sud-Sud et Triangulaire Ă  Conakry, pour se rĂ©concilier avec son histoire et aussi pour rendre hommage Ă  tous ceux et celles qui, pendant plusieurs dĂ©cennies, se sont sacrifiĂ©s pour la promotion de l’indĂ©pendance, des droits des peuples et Ă©galement pour la coopĂ©ration entre les pays du Sud, afin de mieux promouvoir des Ă©conomies plus fortes et rĂ©silientes », dit-il.

M. Amadou Oury BAH, a notĂ© que le monde actuel est dans un contexte particuliĂšrement nouveau. L’hĂ©ritage de la fin de la Seconde Guerre mondiale est en train de s’estomper dans les esprits. D’oĂč des bouleversements, parfois des replis identitaires de beaucoup de pays qui remettent en cause l’ordre mondial tel qu’il a Ă©tĂ© perçu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La coopĂ©ration Sud-Sud et triangulaire pourrait ĂȘtre une rĂ©ponse Ă  un nouveau contexte international qui se profile sous nos yeux.