UNE GUINEE NOUVELLE EST POSSIBLE

LA GUINÉE ET LA BANQUE MONDIALE VERS UN NOUVEAU CADRE DE COOPÉRATION STRATÉGIQUE

 

Conakry, le 7 avril 2025 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu en audience une délégation de la Banque mondiale conduite par Madame Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice de division pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat entre la Guinée et l’institution financière, alors que le cadre de coopération actuel arrive à son terme.

À l’ouverture des échanges, le Premier ministre a souligné l’importance de cette visite, qui intervient à un moment décisif pour le pays : « Notre cadre de coopération stratégique arrive à son terme. Il est temps de bâtir un nouveau partenariat, aligné sur notre vision nationale, notamment la vision Simandou 2040 », a-t-il déclaré.

Le Chef du Gouvernement a insisté sur la nécessité d’adopter une approche plus globale dans l’élaboration des politiques publiques : « Le retour à l’ordre constitutionnel ne peut être une fin en soi. Il doit s’accompagner de réformes profondes capables d’améliorer concrètement les conditions de vie des populations. C’est tout le sens de notre ambition de refondation », a-t-il affirmé.

Par la suite, il a évoqué le projet Simandou comme un tournant majeur dans la transformation structurelle de l’économie guinéenne. Il a rappelé que ce mégaprojet minier, en phase de finalisation, doit être une opportunité pour mettre fin à l’économie de rente et engager le pays sur la voie de la diversification économique.

« Ce que nous voulons, c’est rompre avec les dynamiques qui entretiennent le sous-développement. Il faut faire preuve de réalisme et de prudence pour que Simandou devienne un catalyseur de croissance inclusive », a-t-il souligné.

Le Premier ministre a également mis en lumière les réformes engagées dans la filière bauxitique, dont la transformation locale future des ressources. La Guinée ambitionne ainsi de se positionner comme un acteur industriel, en passant progressivement d’une économie d’extraction à une économie de transformation et d’exportation à forte valeur ajoutée.

Outre les ressources minières, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de remettre l’agriculture au cœur des priorités économiques, en tant que secteur stratégique pour la croissance, la lutte contre le chômage et la stabilité sociale.

Il a également abordé les défis liés à la gestion de l’eau et de l’électricité, soulignant que l’État ne peut plus se permettre un fonctionnement exclusivement social : « Il faut instaurer plus de rigueur pour garantir la durabilité des services publics », a-t-il martelé.

En matière de gouvernance, le Chef du Gouvernement a plaidé pour une meilleure coordination des politiques, le développement du capital humain, la promotion des bonnes pratiques et une articulation cohérente entre déconcentration et décentralisation.

Enfin, il a exprimé le souhait d’obtenir la certification des pratiques économiques par le FMI, en vue de renforcer la transparence, la crédibilité de l’État et la confiance des partenaires.

Partager:

Facebook
Twitter
LinkedIn