Conakry, le 3 juillet 2024 â Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a prĂ©sidĂ© la cĂ©rĂ©monie dâouverture de la premiĂšre Ă©dition des Ătats GĂ©nĂ©raux de lâAgriculture et de lâĂlevage, en prĂ©sence du prĂ©sident du CNT, du ministre secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence, du ministre directeur de cabinet de la PrĂ©sidence, du prĂ©sident de la HAC, des membres du Gouvernement, des reprĂ©sentants des corps diplomatiques ainsi que des partenaires techniques au dĂ©veloppement.
OrganisĂ©s sous le thĂšme : « Comment traduire le potentiel agropastoral de la GuinĂ©e en levier pour lâautosuffisance alimentaire et nutritionnelle », les Ătats GĂ©nĂ©raux de lâAgriculture et de lâĂlevage visent Ă approfondir le diagnostic du secteur de lâagriculture et de lâĂ©levage en vue dâidentifier les voies et moyens garantissant un accroissement durable de la production et de la productivitĂ© dans le but dâassurer lâautosuffisance, ainsi que la sĂ©curitĂ© alimentaire et nutritionnelle des populations.
Le Ministre de lâAgriculture et de lâĂlevage, FĂ©lix LAMAH, a indiquĂ© que la GuinĂ©e, de par la diversitĂ© de son climat et ses Ă©cosystĂšmes, est un pays Ă©minemment agricole, avec une pluviomĂ©trie comprise entre 1300 et 4000 millimĂštres dâeau par an, un potentiel en terres arables Ă©valuĂ© Ă 13 700 000 hectares, soit 56 % du territoire national, un cheptel estimĂ© Ă 8 millions de bovins, 7 millions de petits ruminants, dâautres filiĂšres animales porteuses, porcines, avicoles, apicoles, et de nombreux cours dâeau faisant de la GuinĂ©e le chĂąteau dâeau de lâAfrique de lâOuest.
« En plus de sa position gĂ©ographique et de son ouverture sur lâocĂ©an et le monde avec plus de 300 kilomĂštres de cĂŽte maritime, notre beau pays, la GuinĂ©e, prĂ©sente des multiples opportunitĂ©s. En dĂ©pit de cet immense potentiel et des Ă©normes efforts consentis depuis lâindĂ©pendance, le secteur agro-pastoral peine Ă atteindre les objectifs dâautosuffisance, de sĂ©curitĂ© alimentaire et de rĂ©duction de la pauvreté⊠Dâautres pays lâont fait et lâont rĂ©ussi. Pourquoi pas nous ? », ajoute-t-il.
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a rappelĂ© que dâaprĂšs les statistiques de la Banque mondiale, la contribution du secteur agro-pastoral au PIB de la RĂ©publique de GuinĂ©e est de 19 %.
« Ces 19 % sâavĂšrent une dĂ©ception pour toute la communautĂ© nationale. Par nos atouts, et de par ce que Dieu nous a donnĂ©, des terres arables, des plaines, de lâeau, une main-dâĆuvre, nous ne pouvons pas nous contenter dâune contribution qui nâatteint pas 20 % du PIB », dĂ©plore-t-il.
Par la suite, le Chef du Gouvernement a notĂ© que lâaccroissement de la filiĂšre agricole est un enjeu capital et câest la raison pour laquelle le PrĂ©sident de la RĂ©publique, dĂšs aprĂšs le 5 septembre 2021, a tout mis en Ćuvre pour affecter des ressources avoisinant 200 % Ă ce secteur pour rompre cette fatalitĂ© qui fait que la GuinĂ©e, malgrĂ© tout ses atouts, nâest pas parvenue Ă faire de son agriculture un moteur de croissance de lâĂtat : « Pour mieux connaĂźtre ce pays, je vous recommande la lecture dâun ouvrage publiĂ© dans les annĂ©es 1950 par lâancien gouverneur français, M. Roland PrĂ©. Ce livre est intitulĂ© âLâavenir de la GuinĂ©eâ », recommande-t-il.
Il prĂ©cise que pendant les annĂ©es 50, la GuinĂ©e Ă©tait le pays qui, de par ses rĂ©alisations dans le secteur agricole et agro-pastoral, Ă©tait la locomotive en Afrique de lâOuest et dans tous les Ătats qui composaient lâancienne Afrique occidentale française. Cette rĂ©alitĂ© Ă©tait un atout qui faisait de la GuinĂ©e un pilier sur lequel les populations post-africaines pouvaient sâappuyer pour rĂ©soudre les problĂšmes de pauvretĂ© et de sĂ©curité alimentaire.