Conakry, le 20 avril 2024 – Dans la salle polyvalente de la plage Camayenne, le Premier ministre, Cher du Gouvernement, a présidé un atelier sur la digitalisation de l’administration, en présence de quelques membres du Gouvernement et de son directoire de cabinet.
Cet atelier vise à harmoniser la digitalisation des services publics et à améliorer la communication entre les plateformes numériques de l’administration publique.
Selon Rose Pola PRICEMOU, ministre des Postes et Télécommunications, depuis le 5 septembre 2021, la Guinée s’est engagée dans un virage décisif guidé par la vision du CNRD à travers le Président de la République, le Général des corps d’armées, Mamadi DOUMBOUYA.
Ce nouveau chapitre a-t-elle précisé: « est marqué par une série de réformes ambitieuses visant à renforcer les fondements de la Gouvernance et moderniser notre administration, répondant ainsi aux aspirations de nos concitoyens ».
Pour Benoît KAMANO, ministre Secrétaire général du Gouvernement, tout cela concourt à instaurer une confiance numérique dans l’économie nationale et surtout à l’optimisation des recettes. Ensuite, il a souligné que l’objectif final de ce processus de digitalisation est de conduire la Guinée vers une transition numérique « qui dit transition numérique, c’est de prendre des mesures temporaires, progressives pouvant conduire à un objectif final qui permettra à notre pays de participer au concert des nations qui donne l’opportunité de profiter des avantages liés à la technologie ».
Le Premier ministre pour sa part a souligné que la Guinée a pris un certain retard en raison de la méconnaissance des changements intervenant dans un processus particulièrement rapide. Il a rappelé l’histoire de la fibre optique qui, passant au large des côtes guinéennes pour 10 millions de dollars a été sous-estimée par les dirigeants à l’époque. Ils ont considéré que cet investissement n’était pas important, causant ainsi un retard sur le plan technologique « (…) nous sommes toujours en train de cavaler pour rattraper ce retard », dit-il.
Poursuivant, il a mentionné que le projet Simandou ouvrira des champs extrêmement nouveaux pour le développement du secteur privé, mais « si on a pas la capacité d’avoir les outils, les autoroutes virtuelles pour que la circulation des messages se passe très rapidement, il va de soi que nous serons toujours un pays de rente où on exploite nos ressources, les valeurs se feront ailleurs et cela ne sera pas dans l’intérêt de notre pays ».
Sur le plan institutionnel, il a exhorté les cadres de l’administration publique à enlever tous les blocages permettant d’avoir des institutions informatiques et l’organisation la plus efficiente pour être au rendez-vous, rattraper le retard afin de gagner en compétitivité et en capacité d’innovation.