Nairobi, 29 avril 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement de la RĂ©publique de GuinĂ©e, a reprĂ©sentĂ© le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Chef de lâEtat, le GĂ©nĂ©ral de corps dâarmĂ©s Mamadi Doumbouya, au Sommet de Nairobi sur Le DĂ©veloppement En Afrique et basĂ© sur le thĂšme :« lâIDA au service de lâAfrique ».
Dans son discours, il a invitĂ© les Chefs dâĂtats africains, les reprĂ©sentants de gouvernements et de la sociĂ©tĂ© civile, les acteurs financiers internationaux dont la Banque mondiale Ă prendre en compte deux sujets majeurs dans les stratĂ©gies de financement du processus de dĂ©veloppement du continent.
« Le premier concerne la question climatique qui est déjà un sujet montrant ses effets à travers la crise du Sahel. Depuis de longues années, la sécheresse force des populations traditionnellement à la lisiÚre du Sahara à descendre vers le sud, créant des conflits entre éleveurs et agriculteurs⊠»
Le deuxiĂšme porte sur lâexpatriation des forces vives de lâAfrique : « la population jeune qui meurt dans le Sahara ou dans la MĂ©diterranĂ©e, tandis que d’autres vont vers lâAmĂ©riques. Câest pĂ©nible, et au moment oĂč l’humanitĂ© peut envoyer des fusĂ©es sur des comĂštes, il n’est pas du tout admissible que des populations meurent, que des enfants se noient dans la mer tout simplement parce qu’ils n’ont pas d’espoir d’avoir des perspectives heureuses dans leur propre pays ».
Pour le Premier ministre, Amadou Oury bah, si lâAfrique veut le dĂ©veloppement, elle doit rĂ©pondre Ă ces questions fondamentales qui impliquent la nĂ©cessitĂ©, de favoriser les facteurs de cohĂ©sion, de paix et de solidaritĂ© entre les diffĂ©rentes communautĂ©s. « Sans cela, bĂątir des projets de dĂ©veloppement, faire des routes, bĂątir des ponts ne serviront Ă rien » a -t-il prĂ©venu.
Au nom du Chef de lâĂtat, le Chef du gouvernement a ajoutĂ© : « l’arc de dĂ©stabilisation qui part de l’Atlantique jusqu’Ă la mer Rouge est une rĂ©alitĂ© lacinante qui marque l’Afrique aujourd’hui par des guerres, et des conflits. Ce sont des sujets que nous pensons que l’IDA devrait mettre en relief, parce qu’au-delĂ de toute considĂ©ration, c’est la sĂ©curitĂ© de l’Afrique qui est interpellĂ©e ».
Le Premier ministre a conclu en relevant que « les financements pour renforcer les facteurs de cohésion sont des questions qui doivent permettre de construire un avenir de paix et de stabilité pour la grande majorité des Africains et du monde ».